IESCHOUA
La cène et la croix
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«La Cène et la Croix» Luc 22, 14,, 17-27 et 23, 33-35, 44-47 La Pâque est la fête juive la plus ancienne. L’origine remonte au temps où le peuple hébreu était un peuple de nomades, c’était une fête pastorale où on tuait l’agneau, la fête du printemps, de la renaissance. Plus tard, à l’époque des pharaons, les hébreux vivaient en esclavage en Égypte et avec l’exode, la Pâque est devenue la célébration de la libération du peuple hébreu, la renaissance du peuple d’Israël , le triomphe de la liberté sur l’esclavage. C’est une fête qui se déroule dans la joie. Depuis , les juifs célébraient leur liberté à chaque année en allant en pèlerinage à Jérusalem. Ils sacrifiaient l’agneau au Temple puis ils le mangeaient en famille suivant un rituel bien particulier. Jésus fait, lui aussi, ce pèlerinage. Il demande à Pierre et Jean d’aller trouver un endroit pour célébrer la fête de la Pâque. Il y avait à l’époque 7 fêtes juives dont 3 nécessitaient le déplacement à Jérusalem pour sa célébration. Trouver un endroit pour manger l’agneau sacrifié était une tâche pas trop facile En se servant d’une intuition prophétique Jésus indique à ses disciples la personne à rencontrer et l’endroit précis où il voulait célébrer la Pâque. Il leur demande d’aller trouver un homme qui portait une cruche d’eau, de le suivre jusqu’à la maison où il rentrerait et de demander ensuite au propriétaire de la maison , qui était en l’occurrence un disciple de Jésus, que le Maître voulait connaître l’endroit où il prendrait le repas de Pâques. Le repas de Pâques était composé de l’agneau pascal, du pain sans levain, du vin et des herbes amères. On mangeait allongé, incliné sur le bras gauche comme un homme libre, puisque les esclaves en Égypte du temps de l’Exode mangeaient debout ou assis. Le pain sans levain rappelait la vitesse à laquelle les juifs avaient quitté l’Égypte. Dans l’Exode 12.34 v. 34 il est mentionné : Le peuple emporta sa pâte avant qu’elle soit levée, ils enveloppèrent les pétrins dans leurs vêtements et les mirent sur leurs épaules. On mangeait des herbes amères en se rappelant les souffrances d’Israël. Celui qui présidait le repas recevait 4 coupes de vin qu’il bénissait et passait par la suite aux autres à la table : la 1ère était celle de la sanctification, la 2ème celle des plaies, la 3ème celle de la rédemption et la 4ème celle du louange. Dans le récit de Luc on ne mentionne que 2 coupes, probablement la 1ère et la 3ème qui étaient sans doute les plus importantes. Jésus a possiblement commencé le repas en suivant les 14 étapes traditionnelles de la fête juive en faisant le récit de l’Exode et de la délivrance des juifs en Égypte, comme le faisaient les pères de famille lors de la fête. Il est difficile à savoir si Jésus a commencé le repas avec l’agneau et s’il a finit avec l’Eucharistie o si bien il a seulement célébré l’Eucharistie sans avoir mangé l’agneau. Dans son récit Luc nous dit…Il prit une coupe, il rendit grâces.., Il s’agissait probablement de la première coupe, celle de la sanctification. Ensuite…En prenant du pain, il rendit grâces, le rompit et le leur donna en disant ceci est mon corps... Il fait sans doute référence au pain sans levain, c’est à dire sans péché et lorsqu’il parle…Faites ceci en mémoire de moi…il nous invite à manger ce pain qui représente Jésus et qui est la nourriture et la vie. Il continue… Il fit de même pour la coupe après le repas en disant cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, versé pour vous…. Il s’agissait de la coupe de la rédemption celle qui représentait le sang de l’agneau qui venait d’être offert en sacrifice au temple pour effacer les péchés. Vous ferez cela en mémoire de moi…Avec ces paroles Jésus vient d’instituer l’Eucharistie . Pendant la Pâque les juifs rappelaient l’intervention de Dieu qui leur avait sauvé d’Égypte, dans l’Eucharistie nous nous rappelons l’intervention de Dieu qui nous sauve par le sacrifice de son Fils. Dans cette fête Jésus ne célèbre pas que la délivrance des juifs mais il parle d’avenir. Ce que l’Évangile veut nous dire ici c’est que l’Eucharistie serait pour l’Église ce que l’agneau pascal était pour le peuple d’Israël. Le pain consacré représente la présence du Christ, non pas une présence physique, il est présent à travers un signe et conformément à sa signification. Si le pain est un aliment, le corps du Christ est présent comme pain de vie. Nous recevons le corps du Christ ressuscité, c’est à dire pas matériel, pour avoir de lui soutien et vie. La Pâque juive est donc substituée par la célébration de la Cène, le dernier repas que Jésus partage avec ses disciples la veille de son arrestation. Jésus institue la sainte Cène et nus révèle une nouvelle interprétation de la Pâque. Si la pâque juive parlait de la délivrance des juifs de l’esclavage de Égypte, la nouvelle Pâque parle de la délivrance des enfants de Dieu du péché pour le salut éternel. Marta Contrel 07 janvier 2005 |
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Modifié le 14-02-2012. |