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La règle de la communauté

Mathieu 18

 

Dans cette Évangile de St-Mathieu, les apôtres sont de retour à Capharnaüm et sont probablement chez Simon Pierre. Ils ont répandu la parole, ils ont fait des miracles, ils ont exorcisé les démons et ils sont peu être remplis d’un peu d’orgueil. Maintenant  ils ont besoin d’une leçon d’humilité. Jésus insiste beaucoup sur cette humilité qui doit caractériser le serviteur du reine de Dieu. Comme nous, les apôtres sont portés à se croire les propriétaires des services qu’ils ont acceptés  et ont de la difficulté à s’imaginer que d’autres pourraient avoir des responsabilités aussi importantes ou qu’ils puissent être remplacés par quelqu’un d’autre dans leur fonctions.

 

Jésus donne donc une leçon d’humilité à ses apôtres qui commençaient à souffrir d’un complexe de supériorité. Il est en train de former ses leaders et il les montre les principes essentiels pour être de bons leaders. Il les montre comment reconnaître l’orgueil ainsi que l’importance et le fruit de l’humilité et du pardon.

 

Versets  1, 2, 3 et 4.

Qui sera le plus grand au royaume des cieux ?

Les apôtres n’étaient pas différents de nous.  À cause de l’attention privilégiée qu’ils avaient reçue de Jésus,  ils étaient frappés d’orgueil. Jésus répond à cette question en se servant d’un enfant. À cette époque, un enfant n’avait pas de statut social jusqu’à l’âge de 13 ans quant il recevait sa Bar Mitzvah c’est à dire qu’il devenait officiellement  un  homme qui devait obéir à la loi juive. Il se mariait entre 16 et 20 ans. Les apôtres devaient se voir comme cet enfant qui n’a pas de privilège, pas de statut spécial. Le grand privilège qu’ils avaient  c’était d’avoir été choisis. Il nous montre que pour être grand il faut se voir petit.

 

Verset 5

Et quiconque reçoit en mon nom un petit enfant, me reçoit moi-même...

Le mot clé ici est «recevoir», puisqu’il évoque l’accueil. Recevoir quelqu’un c’est de lui faire confiance, le croire, l’aimer.  Recevoir Jésus au nom du Père c’est croire que le Père l’a envoyé. Recevoir les disciples au nom de Jésus c’est croire à Jésus. Recevoir notre frère au nom de Jésus c’est un acte d’amour.

 

Verset  6  et 7

Mais si quelqu’un scandalisait un de ces petits...

Jésus passe de l’enfant au petit, c’est à dire aux gens simples et démunis qui ne comptent beaucoup dans la société. Il nous met en garde des scandales. Le sens véritable de ce mot est un obstacle, quelque chose que nous accrochions sur notre chemin.  Le scandale ne fait pas de bruit mais il sème la confusion dans la conscience et fait tomber les gens.  Les petits, dans leur effort pour s’en sortir de leur condition, sont souvent plus vulnérables aux chutes.  La société rend leur tâche difficile et c’est alors qu’ils renoncent à vivre sous le regard de  Dieu.

 

Jésus nous invite à prendre conscience du pêché tant individuel que collectif. Il vivait dans une époque de violence et il a l’air de comprendre ça. Il ne nous a jamais promis un paradis sur terre. Le monde que Dieu a créé et qu’il sauvera, n’est pas destiné à être un oasis de bonheur mais un endroit où les personnes libres vivent en lutte de supériorité continuelle et de confrontation entre le bien et le mal. Les scandales font partie de ce monde. La soif de justice  est l’un des moyens qu’il utilise pour accroître son amour.

 

Versets 8 et 9

Mieux vaut pour toi entrer dans la vie boiteux ou manchot ...si ton oeil est occasion de chute, arrache-le...

Il nous  demande, de façon symbolique,  de renoncer même à l’intégrité physique.  Il nous fait comprendre que la vie véritable est ailleurs et que le moi véritable se construit en acceptant mutilations de la vie présente. Nous sommes tellement attachés à la vie, même si nous nous plaignons, que nous écoutons l’Évangile seulement jusqu’au moment ou il  met notre confort en danger.

 

Versets 12, 13 et 14

Les Cent brebis...

Il nous invite à marcher, à aller chercher la brebis égarée,  à sortir de notre groupe de croyants sans problèmes, à aller voir plus loin que nos convictions à risque même de se faire critiquer.  L’Église doit être une communauté préoccupée par ses pécheurs et  les accueillir car c’est le malade qui a besoin de se faire traiter...

 

Versets 15 au 35

Ici on parle du  pardon, du grand pardon, du pardon véritable.

Jésus a donné à ses apôtres l’esprit communautaire, l’accueil aux pauvres, le pardon continu et l’acceptation  de l’autre. Vivre en harmonie avec la communauté et savoir pardonner c’est un signe que nous sommes touchés par la grâce de Dieu, C’est n signe de fraternité.

 

Le pardon de Dieu envers nos dettes  est infini mais  qu’arrive-t-il du nôtre envers ce qui nous ont offensé? Sommes-nous capable d’offrir une chance, un délai? Jésus nous dit que nous devons pardonner dans la mesure ou nous sommes pardonnés. Les offenses faites par les hommes ne peuvent pas se comparer aux offenses faites à Dieu.

 

Cette parabole va plus loin que nos péchés personnels, elle inclut également les péchés collectifs comme la haine des peuples à cause des conflits politiques, raciaux ou religieux.  Le monde a besoin d’apprendre le pardon. Nous ne savons pas pardonner parce que nous ignorons tout ce que Dieu nous a pardonné, nous ignorons la grandeur de sa miséricorde. Si nous refusons notre pardon, nous nous renfermons au pardon de Dieu.

 

L’Église a souvent été  loin d’être aussi sainte qu’elle devrait l’être, cependant personne ne peut nier qu’en tout temps, l’Église a été le lieu où la miséricorde de Dieu a été enseignée et où les hommes ont appris à pardonner.

 

 

 

Marta Contrel 9-06-05


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Modifié le  14-02-2012.